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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 08:20

la lecture du Coran sur une tombe

Cheikh Abd Al-Aziz ibn Abd Allah Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde).


Question :

Certaines personnes de notre village font venir un groupe de cheikhs, maîtres en matière de lecture du Coran. Et ils lisent le Coran et prétendent qu’il profite au défunt et lui attire la miséricorde (divine). D’autres font venir un cheikh ou deux pour lire le Coran sur la tombe du défunt. D’autres encore organisent une grande cérémonie au cours de laquelle ils invitent un célèbre lecteur du Coran qui, à l’aide de hauts parleurs, anime l’anniversaire du décès du cher défunt… Comment la religion juge-t-elle cela ? Est-ce que la lecture du Coran, sur la tombe ou ailleurs, profite au défunt ? Quelle est la meilleure manière d’être utile au défunt ? Eclairez-nous. Puisse Allah vous récompenser par le bien. Recevez l’expression de notre gratitude et de nos remerciements.



Réponse :

Louange à Allah
C’est une innovation interdite compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « toute innovation introduite dans notre affaire (religion) sera rejetée » (cité dans les Deux Sahih) et en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Sera rejeté tout acte étranger à notre affaire (religion)" (rapporté par Mouslim dans son Sahih). D’autres hadiths abondent dans ce sens.


La tradition du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et celle de ses califes bien guidés excluent la lecture du Coran sur une tombe et la célébration de l’anniversaire du décès de quelqu’un. Or tout le bien réside dans la fidélité (à la tradition du) Messager (bénédiction et salut soient sur lui) et de ses califes bien guidés et de ceux qui les ont bien suivis. C’est à ce propos que le Puissant et Majestueux dit : «Les tout premiers (croyants) parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L'agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l' énorme succès! » (Coran,9 : 100).


Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a encore dit : « Accrochez-vous à ma tradition et à celle des califes bien guidés qui viendront après moi. Cramponnez-vous-y et méfiez-vous des innovations.Car toute pratique inventée (dans la religion) est une innovation, et toute innovation est une aberration ». Il a été rapporté de façon sûre d’après le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) qu’il disait dans son sermon du vendredi : « Cela dit, le livre d’Allah constitue le meilleur discours, et la direction de Muhammad (bénédiction et salut soient sur lui) la meilleure et les innovations restent les pire des choses . Car toute innovation est une aberration ». Les hadith abondent dans ce sens.


Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a expliqué clairement dans des hadith authentiques ce qui profite au musulman après sa mort. A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Quand un homme meurt ses actes cessent sauf dans trois cas : une aumône durable, un savoir utile ou un enfant pieux qui prie pour lui » (cité par Mouslim dans son Sahih). Un homme l’interrogea en ces termes : « ô Messager d’Allah ! Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire dans le cadre de la piété filiale envers mes défunts parents ? » – « Oui, leur faire la prière des morts, demander le pardon pour eux, honorer leurs engagements, bien traiter leurs amis et entretenir leurs liens de parenté ». Par « engagement » l’on entend (surtout) le testament établi par le défunt. Faire preuve de piété filiale à son égard implique son exécution, pourvu qu’il soit conforme à la loi religieuse. La bienfaisance à l’égard des parents couvre l’aumône faite en leur nom, la prièe faite pour eux, les pèlerinages majeur et mineur accomplis à leur place. Allah est le garant de l’assistance.


Voir le livre intitulé : Madjmou’ fatawa wa maqalat mutanawwia par son éminence, l’érudit Cheikh Abd Al-Aziz ibn Abd Allah Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde).Vol. 9, p. 319. : Madjmou’ fatawa wa maqalat mutanawwia par son éminence, l’érudit Cheikh Abd Al-Aziz ibn Abd Allah Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde).Vol. 9, p. 319.

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égorger une bête afin d’inaugurer une maison

SHeikh Ibn BâZ

Question :

[...] Concernant le fait d’égorger une bête afin d’inaugurer une maison ou sa construction, et d’inviter ses parents et ses proches à cette occasion ? [...]


Réponse :

Ceci nécessite une explication plus approfondie. Si l’intention derrière le sacrifice est de se protéger soi-même contre les Djînns ou pour toutes autres intentions par lesquelles le propriétaire de la maison projette d’accomplir cette chose, tel que se protéger ou [protéger] les personnes qui y vivent, ce n’est pas permis, et cela fait parti des innovations [bid’ah]. Et s’il fait cela pour le Djînn, c’est une mécréance majeure [kufr Akbar], car cela consiste à un acte d’adoration qui est fait pour autre qu’Allâh. Mais si la personne fait cela comme un acte de reconnaissance pour les bienfaits qu’Allâh Ta’âla, tel que finaliser sa toiture ou terminer sa maison, et que la personne invite ses parents et ses proches à cette occasion [de sacrifice], il n’y a rien de mal à cela.

C’est ce que beaucoup de personnes font, comme un acte de reconnaissance des bienfaits qu’Allâh leurs a accordés, afin de construire une maison et de pouvoir y vivre, au lieu de louer. De la même manière, c’est ce que certaines personnes font quand ils reviennent d’un voyage, et qu’ils invitent leurs parents et proches comme un acte de reconnaissance à Allâh pour leur bon retour. Comme quand le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) est revenu d’un voyage et qu’il a sacrifié un chameau en invitant les gens à manger. Rapporté par al-Bukhârî

Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-5 p.388

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Published by le Minhaj- la voie à suivre- - dans l 'Innovation
1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 08:10

PRIER TARAWIH AVEC LE CORAN DERRIERE L'IMAM

Cheikh Muhammad ibn Salih al-'Outheymine

Question :

Qu’en est-il du port d’un exemplaire du Coran par l’un de ceux qui accomplissent les prières de Ramadan dites tarawih sous prétexte de pouvoir suivre la lecture de l’imam ?



Réponse :

« Porter le Coran dans ce but est contraire à la Sounna pour plusieurs considérations.

La première est que l’on perd la possibilité de poser sa main droite sur sa main gauche quand on est debout.

La deuxième est que cela occasionne de fréquents mouvements superflus liés à l’ouverture du Coran, à sa fermeture ou sa garde sous l’aisselle.

La troisième est que ces mouvements constituent une occupation de plus pour le prieur.

La quatrième est qu’il empêche le prieur de fixer son regard sur l’endroit où il va se prosterner. Or la plupart des ulémas pensent que, selon la Sunna, il est préférable de fixer son regard sur cet endroit là.

La cinquième est que celui qui se comporte de la sorte risque d’oublier qu’il est en prière faute de concentration suffisante. En revanche, s’il reste révérencieux, la main droite posée sur la main gauche et la tête inclinée vers la direction de l’endroit où il va se prosterner, il est alors plus à même de se souvenir qu’il prie derrière un imam. »


(Source : Extrait des Fatwa de Cheikh Muhammad ibn Salih al-'Outheymine publiés dans la revue ad-Dawa n° 1771 p. 45)

 

 

 

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Des erreurs à éviter

Shaikh Salih Ibn Ghânim As-Sadlân



Dans son excellent livre Salât Al-Jama’a, shaikh Sadlân expose quelques innovations courantes pendant la prière de tarawih. Nous en rapportons quelques unes, sans citer celles qui ne sont pas répandues chez nous.

1_ Parmi les innovations répandues dans de nombreux pays, la parole : « ô vous qui êtes présents priez sur le prophète élu » (Sallu ya hadhar ‘ala an-nabi al-mukhtar) ou la parole « la prière de la nuit, qu’Allah vous récompense » (Salat al-qyam athabakumullah). Le fait de faire le tahlîl, le takbîr , la prière sur le prophète à voix haute toutes les deux raka’at.

2_ Lire le qur’an en chantant (al-hân wa tatrîb) : ce qui signifie allonger exagérément les allongements et transformer les voyelles en lettres (comme font les muezzins lors d’appel à la prière, exemple : « Allah, ah, ah ah u akbar » cela transforme une voyelle en lettre et c’est interdit). L’imam Malik dit : « je n’aime pas que l’on récite en chantant, pendant Ramadhan et en dehors, car cela ressemble à la musique et amène à se moquer du Qur’an ». Abu Dhar rapporte, « j’ai entendu le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) mettre en garde sa communauté contre des gens qui prendront le Qur’an comme de la musique, et ils feront avancer un homme pour qu’il les dirige dans la prière, il ne sera pas le plus savant d’entre eux mais celui qui chante le mieux ». En faisant cela, ils ne cherchent pas à comprendre les sens du Qur’an, les ordres et interdictions, les promesses et les avertissements, les exemples (des peuples précédents) l’application des règles… Tout ce qu’ils cherchent c’est la douceur de la musique, la vibration de la voix, comme Allah dit en blâmant Quraysh : « Leur prière auprès de la maison Sacrée n’est que sifflements et battements de mains ». Le Qur’an a été révélé pour qu’on médite sur ses versets et comprenne ses sens, Allah dit : « Un Livre béni que Nous t’avons révélé, afin qu’ils méditent sur ses versets ». Il est interdit qu’il soit récité en chantant, d’une manière qui ressemble à la musique, car cela empêche le (vrai) recueillement et diminue la crainte.

3_ L’imitation de certains lecteurs, si bien que sa préoccupation principale est d’embellir sa voix (afin de ressembler à ce lecteur connu) et d’attirer les gens vers lui. L’utilisation de micros et haut-parleurs afin d’attirer les prieurs dans cette mosquée. Si bien que les gens s’y pressent et qu’ils parcourent longues distances afin de pouvoir y prier, délaissant leurs moquées et la prière avec leurs voisins et les gens de leurs quartiers.

4_ Les pleurs et le recueillement forcés (exagérés) pendant la récitation. Parmi les choses étonnantes qui se répandent dans les mosquées sont les pleurs des imams et des prieurs derrière lui, au point que certains pleurent juste en entendant la voix de l’imam, même s’il ne sait pas ce qui est récité. Tout cela fait partie des ruses de shaytan (le shaikh n’interdit pas les pleurs dans la prière, hâsha, mais il met en garde contre ces pleurs qui ressemblent aux lamentations, où l’on entend les pleurs, alors que les salafs rapportent que les gens pleuraient parfois dans les rangs sans que leur voisin ne le sache).

5_ Se déplacer pour les mosquées pendant ramadhan. Si les musulmans réfléchissaient à ce que cela implique comme choses mauvaises et comme délaissement de bonnes choses, une seule de ces raisons leur suffirait, parmi lesquelles :

* certains vont dans des mosquées très éloignées perdant ainsi beaucoup de temps qu’il aurait pu consacrer à se rendre tôt dans sa mosquée, à être au premier rang, cela aurait meilleur pour lui.

* (Comme tous se rendent au même endroit), il y a de la foule, et il peut lui arriver des choses (mauvaises) ou être en retard pour la prière.

* En faisant cela il perd l’occasion de rencontrer ses voisins et les gens de sa mosquée.

* En se réunissant dans une seule mosquée, cela peut amener l’ostentation et atteindre même l’imam qui voit tous ces gens se rassembler autour de lui.

L’imam Ibnul-Qayim a rappelé parmi les preuves de la règle qui dit « qu’il faut interdire toutes les choses qui peuvent amener à quelque chose d’illicite même si cette chose est permise en soi », il dit : « point 54 : le Législateur a interdit à l’homme de délaisser la mosquée proche de lui pour se rendre à une autre, comme il est rapporté du prophète : « Priez dans la mosquée qui vous est proche et ne la délaissez pas pour une autre plus éloignée ». L’imam Ibnul-Qayim dit aussi dans Al-‘Ilâm : « Cela pour empêcher de s’éloigner des mosquées proches et préserver l’imam, mais si cet imam ne complète pas la prière ou est connu pour ses innovations ou sa perversité, alors il n’y a aucun mal à prier plus loin ». Muhammad ibn Bahr rapporte : j’ai vu Abu ‘Abdillah (l’imam Ahmad) pendant le mois de Ramadan, et Fadhl ibn Zyad est venu et il a prié devant l’imam Ahmad la prière de tarawih, et il avait une très belle voix. Alors les gens se sont rassemblés au point que la mosquée soit pleine. Alors l’imam Ahmad est sorti, il a monté les escaliers de la mosquée et il a regardé cet attroupement en disant : qu’est ce que cela ! Vous laissez vos moquées pour d’autres… celui qui est voisin d’une mosquée doit y prier. » Al-Hafidh Ibn Kathir dit : « Ce qui est voulu par la législation est l’embellissement de la voix dans la méditation du Qur’an, sa compréhension, la concentration, le recueillement, la soumission et l’obéissance. Quant aux voix des chansons innovées, qui sont là pour l’amusement et suivent les règles de la musique, le Qur’an en est loin et il est trop majestueux et important pour être récité ainsi. »

6_ L’invocation de la fin de la récitation du Qur’an dans la prière. Certains imams exagèrent en cela, et écrivent des invocations comme des chansons ou de la prose, en pleurant, faisant pleurer, se recueillant, changeant leur voix d’une manière qui n’était pas la leur dans la récitation du Qur’an qui si il avait été révélé sur une montagne elle se serait effondrée par crainte d’Allah (c’est-à-dire que tout ce qu’ils font comme pleurs et crainte dans la du’a ils ne le font pas en lisant le Qur’an). Alors qu’il n’y a aucune preuve authentique sur le fait de faire du’a à la fin de la récitation du Qur’an dans la prière, ni du prophète (salallahu’ alayhi wasalam), ni des califes bien guidés. Ils ont pris cela des actes des salafs qui le faisaient en dehors la prière, et du fait que l’on peut invoquer de manière générale… (En plus) ces invocations sont très longues, alors que s’ils avaient fait dans la prière quelques invocations courtes et générales et qu’ils avaient invoquaient en dehors de la prière comme l’ont fait certains salafs cela aurait été mieux. Encore qu’il est meilleur de laisser ces deux choses et de rester sur ce sur quoi étaient les salafs de cette communauté parmi les compagnons et ceux qui les ont suivi dans l’excellence.

Source : Salât Al-Jamâ’a : hukmuha wa ahkâmuha (p.86-92)

 

 

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